Oh ce n’est pas anodin. C’est la béatitude même. Constater le sentiment de liberté que procure un chemin de traverse, très concrètement. Trivial bien sûr, comme l’est souvent ce qui soulage vraiment. Un genre de geste qui fait prendre la mesure du paysage et l’étendue de nos contractions une fois relâchées. Juste quelques pas en dehors du chemin balisé, après bien des hésitations, par crainte d’être malséant, pris au dépourvu, le courage vient de l’impossibilité d’en supporter davantage. Rien à voir avec le fait d’être face au mur. Au contraire, c’est oser se mettre face au vent, s’asseoir littéralement sur une montagne et être fier d’y avoir pu former un petit cratère. Quel enchantement de faire pipi dans la neige!