Grand huit

Le calme avait repris son cours après les montagnes russes et la sensation de vent frais dans les cheveux. Il y avait eu d’agréables haut le cœur aux tournants, et l’excitation de sortir un nouveau ticket de sa poche pour refaire un tour. Même joueur joue encore. Alors, peu importait la lassitude programmée et la redondance du parcours, cette attraction était la meilleur de la place. La plus haute, c’est sûr, mais aussi la plus lumineuse. De là on pouvait y apprécier l’étendue du ciel, se sentir courageux en mesurant la petitesse des gens qui s’osaient pas l’aventure. Le bruit faisait partie du lot. On attendait patiemment près des camions générateurs à ses pieds, avant de hurler contre la peur qu’on était venu contrer. Était-ce vraiment agréable? Pas de façon continue. Le meilleur moment restait cette balade sur les quais, lorsqu’on rentrait les jambes en coton, en sentant un peu plus précisément le sol sous ses pieds.